Abstract for 24. L’ÉTHIQUE DE CLAUDE BERNARD À L’ÉPREUVE DE LA SOUFFRANCE ANIMALE

Claude Bernard, fondateur de la médecine expérimentale au XIXè siècle a développé une éthique qui structure, comme chez Hippocrate, la pratique médicale. Cette éthique laïque se traduit par l’érection de l’homme en valeur absolue et qui considère que l’être humain est ontologiquement supérieur aux autres vivants, notamment les animaux. La conséquence est que les animaux doivent servir de moyens pour l’intérêt de l’homme. Partant, Claude Bernard a fait toutes sortes de pratiques cruelles sur les animaux pour pouvoir fonder la médecine scientifique humaine. Mais l’insensibilité de Claude Bernard fasse à la douleur, à la souffrance de l’animal expérimental n’a pas manqué de susciter de nombreuses critiques dont la plus acerbe fut celle de sa propre épouse, Fanny Martin. Cette négation de la souffrance animale, par Claude Bernard, est sans doute la pierre d’achoppement de l’éthique qui fonde la médecine expérimentale. Toutefois, nous pensons que Claude Bernard appartient à une époque ou l’éthique animale n’existait pas. Il ne pouvait donc être que le produit de son temps. Pas conséquent, c’est anachronique que de reprocher à Claude Bernard de n’avoir pas pris en compte la souffrance animale.