Abstract for 25. L’EAU-DE-VIE DANS LES ÉCHANGES COMMERCIAUX SUR LES CÔTES DE GUINÉE AUX XVIIEME-XVIIIEME SIÈCLES

Avec l’essor de l’industrie sucrière consécutive à la découverte du Nouveau Monde, la traite négrière transatlantique prend de l’ampleur, l’économie de plantation exigeant une main-d’œuvre abondante et résistante. Les côtes africaines, notamment celles de l’or, des esclaves et d’Angole, vont se révéler être de remarquables pourvoyeuses d’esclaves aux négriers européens. Au nombre des produits européens convoyés sur les côtes africaines dans le cadre du commerce des esclaves, l’eau-de-vie, un produit apparemment banal par rapport aux armes à feu, au fer et au textile, semble avoir été incontournable dans les opérations de traite. Le présent article se propose donc d’examiner le rôle de ce produit dans les échanges commerciaux et son utilité dans les sociétés vivant sur cette partie du continent. Le travail repose sur diverses sources écrites notamment les récits de voyages, les journaux de traite, les collections et compilations. Il résulte de l’analyse critique de celles-ci que l’eau-de-vie était employée sur les côtes africaines comme un moyen d’échange et occupait une place de choix parmi les boissons alcoolisées utilisées dans les cérémonies cultuelles des peuples côtiers et ceux de l’arrière-pays.